Claude Barras
promotion 1996
Réalisateur
Claude Barras est un réalisateur de dessins animés né en 1973 à Sierre (Suisse). A l’âge de 20 ans, après un apprentissage de dessinateur en génie civil, il vient à Lyon suivre les cours de l'École Émile Cohl, dans l’idée de devenir dessinateur de bande dessinée. Il en est diplômé en 1996.
A son retour en Suisse, il s’inscrit aux cours d’infographie de l'école cantonale d'art de Lausanne. Mais ce sont ses rencontres avec deux maîtres de l’animation suisse, Georges Schwizgebel et Nag Ansorge, qui scelleront sa vocation pour le cinéma d’animation. En 2002, il fonde avec le réalisateur Cédric Louis l’association Hélium Films, qui produit et réalise à Lausanne des films d’animation.
En 2015, il réalise son premier long métrage dans les studios du Pôle Pixel de Villeurbanne. Ma vie de courgette est l’adaptation du roman de Gilles Paris (Autobiographie d’une courgette, éd. Plon, 2002). Il fait travailler neuf animateurs spécialisés en stop motion, sur 15 plateaux différents.
Ce film sur l’enfance malheureuse connaît un succès retentissant. Ovationné à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes, nominé aux Oscars 2017, il est couronné de nombreux prix, notamment au festival international d’animation d’Annecy 2016 (Cristal du long métrage et Prix du public) et aux César 2017 (meilleur long métrage d’animation et meilleure adaptation pour Céline Sciamma). Claude Barras a alors 44 ans.
Avant cette consécration, il avait signé treize courts métrages en tant que producteur, dont neuf en tant que réalisateur : Fantasmagories (1997), Mélanie (1998), Casting Queen (1999), Stigmates (2002), Banquise (2005), Le génie de la boîte de Raviolis (2006), Sainte Barbe (2007), Land of the Heads (2009) et Chambre 69 (2010).
De passage à l’école en décembre 2018, il annonce qu’il prépare son prochain film en stop motion. Il a alors le titre en tête, Sauvages, et en a déjà écrit le récit, pétri de préoccupations écologiques et de références à son histoire familiale, liée à un petit village de montagne où les agriculteurs, longtemps proches de la nature, se sont laissé prendre au piège de l'agriculture intensive, au péril les milieux naturels. "J'avais envie de raconter cette histoire et j'ai cherché un endroit du monde où tout cela était en jeu actuellement", confiait-il. "Je me suis arrêté sur Bornéo, où il y a des cultures d'huile de palme, des forêts à préserver, des peuplades qui y vivent encore, et les orangs-outans. J'ai tous les éléments pour faire un film." Il mettra six ans pour aller au bout de son projet. Présenté au festival de Cannes et au festival d'Annecy, le film est finalement programmé en salles le 16 octobre 2024.