Alain Gagnol - Promotion 1988 / Réalisateur, scénariste et romancier
Né en 1967 à Roanne (Loire), Alain Gagnol est un auteur prolifique, plusieurs fois distingué pour ses travaux de réalisateur, scénariste et romancier.
Il intègre l’École Émile Cohl en 1985, dans l’idée de réaliser des bandes dessinées, mais c’est dans le secteur de l’animation qu’il commence sa carrière. Sitôt diplômé, il entre en 1988 au studio Folimage et fait la rencontre du graphiste Jean-Loup Felicioli, avec lequel il travaillera pendant de nombreuses années. Alain Gagnol écrit les scénarios, tandis que Jean-Loup Felicioli s’occupe du graphisme, de l'animation et des décors.
Le premier d’entre eux, L’Égoïste (1996), farce grotesque sur l’égoïsme revendiqué, rencontre un succès retentissant. Il est primé à plusieurs reprises dans des festivals français et étrangers. On retiendra sa nomination au Cartoon d’or (1997) qui distingue les meilleurs courts-métrages d’animation européens. Suivront une quinzaine d’autres courts métrages.
Toujours chez studio Folimage et toujours avec Jean-Loup Felicioli, Alain Gagnol co-réalise Une vie de chat (2010), un polar pour enfants dont il prend aussi en charge le scénario. Ce long-métrage a remporté le Prix « Best of Anilogue » au Festival d’animation Anilogue de Budapest, en 2011. La même année, il fait aussi partie de la sélection officielle du Festival International du Film de Berlin. Il est successivement nommé aux European Film Awards (Berlin), aux César, ainsi qu’aux Oscars 2012.
Le binôme de réalisateurs se consacre ensuite à Phantom Boy en 2015, sélectionné au festival international du film de Toronto. Il est présenté au festival d’Annecy. La critique salue le graphisme très personnel, ainsi que les références astucieuses aux bandes dessinées de super-héros qui ont influencé le projet du film.
Alain Gagnol mène aussi une carrière d'écrivain. Depuis 1995, il publie des romans et nouvelles, ainsi que des ouvrages en littérature jeunesse. Féru de polar, il signe ses premiers romans noirs chez Gallimard : M'sieur (1995), Les lumières de frigo (1997), Est-ce que les aveugles sont plus malheureux que les sourds ? (2000). Suivent La femme patiente (2002) et Axel et Joséphine (2004) au Cherche Midi, puis Un fantôme dans la tête (2014) aux éditions Le Passeur. En 2017, il se lance dans le récit de science-fiction et écrit le triptyque jeunesse Power Club (Syros), qu'il termine en 2018.
Cette année-là marque aussi son retour au court-métrage. Avec Jean-Loup Felicioli, il réalise Le Chat qui pleure , l'histoire d'un garçon de 10 ans forcé par sa mère de passer l'après-midi avec un vieil homme inquiétant. Leur film produit par Folimage obtient 12 sélections en festivals, dont celui d'Annecy, et un prix au BIAF - Corée du Sud. Il s'occupe aussi du scénario de Féroce, réalisé par Izù Troin, un autre complice des studios Folimage. Ce dessin animé qui emprunte les codes du film d'horreur sera sélectionné aux César 2019.
En 2019, Alain Gagnol réalise son premier court-métrage en prise de vues réelles : La solitude est un animal de compagnie raconte les affres de la création que traverse un romancier. Son film est produit par Parmi les lucioles, qui l'accompagnera ensuite pour son troisième long-métrage en compagnie de Jean-Loup Felicioli : Nina et le secret du hérisson (2023).
En juillet 2020, il est nommé parmi les 819 personnalités invitées à rejoindre l'Académie des Oscars (catégorie court-métrage et animation), de même qu'un autre ancien Cohlien, Sidney Kombo (catégorie effets visuels).
Alain Gagnol enseigne l’écriture médias à l’École Émile Cohl.
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